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           En citant  une étude  au long cours de l’Institut  Pasteur sur les   “Sur les  capteurs de  CO , le  marché  n’en  est  qu’aux  balbutie-
                                                                                    2
           “comportements et pratiques associés à l’infection” par le virus, le   ments”, surenchérit Jean-François Merle, vice-président du groupe
           ministère du Travail reconnaissait pourtant, en mars 2021, que le   d’experts intitulé “Filtration et épuration pour la qualité d’air” au
           lieu de travail pouvait être une source de contamination de premier   sein du syndicat des industries thermiques, aérauliques (la science
           plan.                                                 qui étudie l’écoulement de l’air non comprimé dans les conduits)
                                                                 et frigorifiques Uniclima. Avant de noter que “les pays asiatiques
           Une nouvelle étude de l’Institut Pasteur sur la propagation du vari-  comme le Japon ont une culture de la qualité de l’air bien supérieure
           ant Delta en France cet été, publiée vendredi 26 novembre dans la   à la nôtre. Nous, on commence à peine à en parler. Tant qu’il n’y

           revue médicale The Lancet Regional Health Europe (en anglais), ne   aura pas de législation stricte obligeant à avoir un capteur de CO
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           met pas en évidence un sur-risque lié au travail. Mais elle confirme   dans les locaux, de tels équipements resteront rares, même si c’est
           que l’augmentation du risque dans les endroits mal ventilés vient du   en train de bouger dans l’industrie”. Concernant les ventes, il assure
           fait que le SARS-CoV-2 se transmet massivement par aérosols, ces   n’avoir ni chiffre ni estimation à donner pour le moment.
           nuages de particules que nous émettons lorsque nous respirons, et
           plus encore lorsque nous parlons, crions ou chantons.


           Un marché encore balbutiant



           Si ces capteurs de CO  peuvent rassurer les salariés sur leurs condi-
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           tions de travail, ils peuvent aussi fonctionner comme un avertisse-
           ment à double détente : rappeler qu’il faut garder le masque, d’une
           part, et aérer, ou quitter une pièce bondée si elle est mal ventilée,
           d’autre part. “Ces appareils sont un signal d’alerte que tout salarié
           peut voir”, expose Fabien Squinazi. “Il y a des capteurs à situer
           à hauteur de voie respiratoire qui sont efficaces et permettent de

           mesurer de façon fiable le taux de CO , poursuit-il. Mais, pour l’in-
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           stant, ce sont plutôt les collectivités, les établissements scolaires qui
           s’équipent”, constate Julien Martin, ingénieur commercial de la so-
           ciété Quos, spécialisée dans la mesure et l’amélioration de la qualité
           de l’air. Il note tout de même le début d’une prise de conscience plus
           large au sein des entreprises.



           Une grande entreprise, dont il ne souhaite pas dévoiler le nom, lui
           a ainsi demandé “des outils de surveillance et de purification d’air”
           avant d’emménager dans des nouveaux locaux, où des réunions se
           tiendront dans des “bulles en verre situées à l’intérieur d’un open
           space, qui sont hors du système de ventilation global. Mais il s’agit   文章来源:
           pour l’instant de sociétés qui ont les moyens d’investir”.  France Télévisions, publié le 29/11/2021
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