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Covid-19 :

le SARS-CoV-2 peut persister dans le corps pendant des mois et se disséminer

précocement dans le cerveau

geralt © Pixabay

Une étude américaine, reposant sur des autopsies de patients le début des symptômes. Ces patients sont morts durant la première
décédés de la Covid-19, a consisté à traquer la présence du corona- année de la pandémie.
virus dans de très nombreux organes et tissus du corps humain. Les
résultats montrent que le SARS-CoV-2 peut provoquer une infection Les autopsies ont été réalisées entre fin avril 2020 et début mars
disséminée et persister dans l’organisme pendant des mois. Le virus 2021. L’âge moyen des patients décédés était de 59 ans. Les auteurs
peut notamment largement diffuser dans le cerveau à un stade pré- précisent que plus de 95 % d’entre eux présentaient une comorbidité,
coce. le plus souvent de l’hypertension artérielle, de l’obésité, une mal-
adie respiratoire chronique. L’intervalle moyen entre le début des
Ces travaux ont été publiés le 20 décembre 2021 sur la plateforme symptômes et le décès était de 35 jours.
de prépublication Research Square du groupe Nature. Il s’agit à ce
jour de l’étude autopsique la plus complète dans la mesure où elle Plusieurs techniques ont été utilisées pour détecter la présence du
fournit des données concernant les différentes catégories de cellu- SARS-CoV-2 : amplification du génome viral par PCR, l’hybrida-
les infectées par le SARS-CoV-2 (fonction du tropisme cellulaire du tion in situ (méthode permettant de localiser le matériel génétique
virus), la quantité du virus (quantification de la charge virale) et la du virus au sein des cellules d’un tissu), l’immunohistochimie (qui
persistance dans le corps, notamment dans le cerveau. détecte des protéines du virus dans les cellules d’un tissu). Les cher-
cheurs ont également utilisé la technique PCR pour détecter des ARN
Daniel Chertow et ses collègues des Instituts américains de la santé sous-génomiques (ARNsg). La détection de ces formes d’ARN mes-
(NIH, Bethesda, Maryland) ont réalisé l’autopsie de 44 individus sager, issues de la transcription d’une fraction de l’ARN du génome
décédés de la Covid-19 dans les 230 jours (plus de sept mois) suivant viral, témoigne de la réplication du virus dans les cellules.