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sommés en France en 2020 étaient d’origine France. » de même. 2.704 acteurs supplémentaires ont été enregistrés en 2020,
portant leur nombre total à 25.763. Une progression de 12 % par rap-
53.255, le nombre de fermes bio port à 2019. De quoi élargir l’offre de produits ? L’Agence Bio cite
En 2020, l’agriculture bio a franchi le cap des 50.000 fermes bio. en tout cas, parmi ceux dont la croissance a été la plus dynamique
Au 1er janvier 2021, on en comptait exactement 53.255, soit 5.994 en 2020, les bières (+ 33 % par rapport à 2019, déjà une belle an-
de plus qu’en 2019. « Une progression semblable à celles enregis- née) et les surgelés (+30 %). « On a un cercle vertueux, puisque la
trées les années passées », reprend la directrice de l’Agence Bio. demande croissante des Français en produits bio et à tous les étages
Sur les quelque 430.000 fermes françaises (chiffre 2016 de l'Insee), du garde-manger pousse les entreprises de l’aval à se développer,
12 % sont désormais engagées en bio, une part qui a triplé depuis lance Laure Verdeau. Or, elles-mêmes se fournissent en matières
2010. Elles représentent 18 % de l’emploi agricole, leur besoin en premières en France, contribuant un peu plus à faire décoller la pro-
main-d’œuvre étant un peu plus important qu’en conventionnel. duction agricole bio. » Au total, la filière bio – fermes comme entre-
prises de l’aval – représente 200.000 emplois en France.
Et il n’y a pas que les fermes qui progressent. Les entreprises de
l’aval (transformateurs industriels, artisans, conditionneurs…) font
2,5 millions, le nombre d’hectares engagés en bio surfaces certifiées bio en plus par rapport à 2019. « + 64 %, même,
Cela représente 9,5 % de la surface agricole utilisée (SAU) française. sur les oléagineux (lin, soja, et tournesol) », insiste Laure Verdeau.
Ces 2,5 millions d’hectares comprennent les surfaces déjà certifiées Ce n’est pas rien alors que sur certaines de ces productions, la France
bio. Elles ont doublé en cinq ans, passant de 1 à 2 millions d’hect- est aujourd’hui très dépendante de l’étranger. C’est vrai en particulier
ares. S’ajoutent les surfaces en conversion, c’est-à-dire pas encore pour le soja, importé principalement du Brésil, où cette culture est
certifiées mais sur lesquelles le cahier des charges bio est déjà appli- source de déforestation, pour nourrir nos animaux d’élevage.
qué. 592.592 hectares étaient ainsi en conversion en 2020, un chiffre
relativement stable. Belle progression aussi pour la vigne, avec une croissance de 22 %
des surfaces engagées en bio. Les légumes frais bio continuent sur
La France a une croissance du bio plus forte et plus régulière que leur lancée, avec un + 16 %. A l’inverse, les fruits affichent une pro-
dans le reste de l’Europe, vante l’Agence Bio. L’an passé, la dy- gression de 8 %, et plusieurs filières d’élevage accusent également
namique a été particulièrement importante dans les grandes cultures le coup. Celle des vaches laitières, par exemple, où le nombre d’ex-
(céréales, oléagineux, protéagineux, légumes secs), avec 29 % de ploitation en conversion a baissé de 5 % l’an dernier.