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Impact des infections post-vaccinales en foyer familial Le séquençage génomique complet a confirmé que 71 participants
avaient une infection au variant Delta (dont 18 cas index sur 19),
L’étude visait à déterminer, au sein du foyer familial, le taux de 42 une infection associée au variant Alpha (un cas index et 41 su-
transmission du variant Delta et à évaluer l’impact du statut vacci- jets contact) et 50 une infection liée à un variant pré-Alpha (tous
nal sur le risque d’infection des sujets contact et la contagiosité des étaient des cas contact). L’âge des personnes enrôlées dans l’étude
cas index. Dans un tel contexte familial, deux situations peuvent se était compris entre 26 et 50 ans, l’âge médian étant de 36 ans. Tous
présenter : d’une part, des sujets contact non vaccinés sont présents les participants présentaient une forme de Covid-19 non sévère ou
sous le même toit que des cas index également non vaccinés, d’autre étaient asymptomatiques. La proportion de cas symptomatiques n’a
part, des sujets contact pleinement vaccinés cohabitent avec des cas pas différé selon que les personnes étaient totalement vaccinées, par-
index eux-mêmes vaccinés. Cette « étude de vraie vie » est donc tiellement vaccinées ou non vaccinées.
unique dans la mesure où elle a inclus des sujets contact vaccinés et
non vaccinés, ce qui a permis l’analyse des résultats en fonction du Parmi les 71 patients infectés par le variant Delta, 23 (32 %) étaient
statut vaccinal des cas index et des sujets contact. non vaccinés, 10 (14 %) étaient partiellement vaccinés et 38 (54 %)
étaient totalement vaccinés. Parmi eux, 14 avaient reçu le vaccin
Le cas index a été défini comme étant le premier membre du foyer Pfizer (à ARN messager), 23 celui d’AstraZeneca (à vecteur adéno-
familial à avoir été dépisté positif au test RT-PCR, sans qu’on puisse viral) et 1 celui de Sinovac (vaccin entier inactivé).
formellement exclure qu’un autre membre du membre de la famille
ait déjà été infecté et ait contaminé le cas index. Dans le foyer, un taux d’attaque secondaire de 25 % chez
les sujets contact de personnes vaccinées
Des participants issus de deux cohortes

Les chercheurs ont utilisé les données de deux études de cohorte.
La première étude, baptisée ATACCC1, a été réalisée entre le 13
septembre 2020 et le 13 mars 2021. Elle avait pour objectif de re-
chercher des cas contact associés aux variants Alpha et antérieurs
à Alpha (pré-Alpha) dans la région du Grand Londres. La seconde
étude ATACCC2 a été lancée spécifiquement pour rechercher des
cas contact associés au variant Delta dans le Grand Londres et dans
la ville de Bolton. Les cas index et les cas contact ont été recrutés
entre le 25 mai 2020 et le 15 septembre 2021. Le recrutement initial
a été réalisé dans ces deux régions dans la mesure où l’incidence du
variant Delta y était alors la plus élevée du Royaume-Uni.
Elina Fairlytale. © Pexels
Les participants, qui n’avaient pas reçu une dose de vaccin dans les 7
jours précédant leur inclusion dans l’étude, ont été considérés com- Le taux d’attaque secondaire par foyer chez les sujets contact a été
me étant non vaccinés. Ceux qui avaient reçu une dose vaccinale ou de 38 % parmi ceux qui étaient non vaccinés et de 25 % parmi ceux
deux doses de vaccin 7 jours au moins avant d’être recrutés dans qui étaient complètement vaccinés. Les sujets contact des personnes
l’étude étaient respectivement considérés comme partiellement et vaccinées sont donc mieux protégés que ceux des individus non vac-
complètement vaccinés. cinés. Ce résultat montre cependant que des infections post-vaccina-
les continuent de se produire chez les personnes vaccinées.
Les épidémiologistes ont évalué le taux d’attaque secondaire dans le
foyer familial, à savoir la proportion dans une famille de cas contact Ce résultat confirme donc ce que l’on sait de l’effet de la vaccination
infectés à partir d’un cas index, selon le statut vaccinal de chacun des sur le risque d’infection, à savoir que celle-ci n’empêche pas le fait
deux. Ils ont également conduit une analyse virologique détaillée. Ils de pouvoir être infecté. Il montre donc l’existence dans le contexte
ont enfin évalué le risque d’être infecté en fonction du temps écoulé familial d’un risque continu d’infection malgré la vaccination en cas
depuis la deuxième dose de vaccin. de survenue d’un cas index. Ce risque de contamination intra-famil-
iale est plus élevé que celui qui avait été rapporté avant l’émergence
du variant Delta.