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           Même si ces résultats doivent être interprétés avec prudence en raison   2 décembre, une Covid-19 avec des symptômes légers à modérés
           du faible nombre de patients inclus dans cette analyse, ces premières   (mal de gorge, fatigue, tout sèche, maux de tête, congestion nasale,
           données semblent encourageantes dans la mesure où avec les vari-  rhinite). Seul un patient a présenté de façon transitoire, le troisième
           ants antérieurs, l’efficacité vaccinale contre les formes graves, no-  jour, une anosmie et une agueusie (perte de l’odorat et du goût). Au-
           tamment contre l’hospitalisation et le décès, avait été supérieure à   cun patient n’a été hospitalisé.
           celle vis-à-vis des formes légères, indique le rapport de la UKHSA.
           Les chercheurs britanniques estiment donc, au vu de l’expérience ac-  L’ensemble de ces données cliniques semble indiquer qu’une vac-
           quise, qu’il en sera vraisemblablement de même avec Omicron. Et   cination complète suivie d’un rappel confère donc une bonne pro-
           d’ajouter que cela prendra de toute façon du temps avant que l’on   tection contre une forme sévère de Covid-19 dans la mesure où la
           dispose de résultats fiables en matière d’efficacité vaccinale contre   symptomatologie a été modérée.
           les formes sévères de Covid-19.
                                                                Ces données concernent un groupe de visiteurs allemands qui avaient
           En résumé, les données de neutralisation in vitro n’impliquent pas   donc reçu trois doses de vaccin. Ce groupe comprenait cinq femmes
           une réduction de l’efficacité du vaccin contre les formes graves de   et deux hommes (d’âge compris entre 25 et 39 ans). Quatre d’entre
           Covid-19, dans lesquelles les réponses immunitaires à médiation cel-  eux travaillaient dans des hôpitaux locaux alors que les autres étaient
           lulaire (lymphocytes B et T mémoires) interviennent également. Or   en vacances. À leur arrivée en Afrique du Sud durant la première
           l’évaluation de la réponse cellulaire est particulièrement laborieuse à   quinzaine de novembre, leur test PCR était négatif.
           mettre en évidence sur le plan expérimental.
                                                                Six personnes avaient été complètement vaccinées  avec le vaccin
           Ces données préliminaires doivent cependant être confirmées par des   Pfizer. Cinq d’entre elles avaient reçu un rappel (3e dose) de Pfizer en
           études de plus grande envergure incluant des sérums provenant d’in-  octobre ou début novembre. Une autre personne avait reçu début oc-
           dividus présentant des profils immunologiques différents (ayant reçu   tobre un rappel avec Moderna. Une septième avait reçu une première
           des vaccins différents, ayant ou non reçu un rappel, ayant antérieure-  dose d’Astra Zeneca, une deuxième dose de Pfizer et un rappel avec
           ment développé une maladie Covid-19 plus ou moins sévère), ainsi   Pfizer. Les doses de rappels avaient été administrées entre 5 et 10
           que des sérums collectés à des moments différents après l’infection   mois après la deuxième dose. Aucun de ces individus n’avait dével-
           et/ou après la vaccination, fait remarquer le Centre européen de con-  oppé d’infection antérieure par le SARS-CoV-2.
           trôle et de prévention des maladies (ECDC) dans une note publiée en
           ligne le 10 décembre.                                Chez cinq patients, l’infection a été confirmée par séquençage. Dans
                                                                les deux autres cas, le séquençage n’a pas été possible, mais l’infec-
           Premiers cas documentés d’infection post-vaccinale due à   tion a été considérée comme étant due à Omicron au vu des liens
           Omicron                                              épidémiologiques avec les autres patients.


           Mais qu’en est-il de l’efficacité vaccinale vis-à-vis des formes symp-  Constanze Kuhlmann, chercheuse à l’université  de Munich et
           tomatiques plus légères ? Un élément de réponse vient d’être apporté   ses collègues du Cap, ont évalué la charge virale de patients chez
           par des chercheurs sud-africains  qui présentent  leurs  données sur   lesquels le variant Omicron a été capable d’échapper à l’immunité
           le site de prépublication SSRN montrant l’existance possible d’un   induite par la vaccination par ARN messager et à un rappel. Celle-
           échappement  immunitaire  chez  des personnes complètement  vac-  ci était en moyenne de 4,16 x 107, avec un pic à 1,65 x 108 copies
           cinées.                                              par mL dans l’écouvillonnage au quatrième jour après le début des
                                                                symptômes. La charge virale était donc élevée chez ces patients. Là
           Ces chercheurs ont fait état, pour la première fois, de cas d’infection
                                                                encore, soulignent les auteurs, ces données doivent être considérées
           par le variant Omicron en Afrique du Sud chez des individus com-
                                                                avec prudence car préliminaires.
           plètement vaccinés et ayant reçu une dose de rappel. Ces patients,
           qui séjournaient au Cap, ont développé entre le 30 novembre et le   Ces données sur la charge virale de ces patients semblent faire écho
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