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à celles récemment obtenues au niveau national au Royaume-Uni. En effet, les valeurs du Ct dans les cas avec SGTF, marqueur indirect («
proxy ») de la présence du variant Omicron, diminuent rapidement depuis le 30 novembre, passant de 30 à 23. On rappelle que la charge virale
est indirectement évaluée par le Ct (Cycle Threshold) qui est le nombre de cycles d’amplification pour atteindre le seuil de détection lors de
la réaction PCR. Plus la valeur du Ct est basse et plus il y a de virus dans le prélèvement analysé. En comparaison, les valeurs Ct dans les cas
où la PCR ne s’accompagne pas de SGTF (proxy du variant Delta) sont plus élevées, comprises entre 30 et 35. Sachant que lors des vagues
précédentes, des valeurs de Ct déclinantes ont été observées chez les individus en période d’infection aiguë, ces données pourraient s’expliquer
par l’actuelle croissance rapide, quasi-exponentielle, des cas liés au variant Omicron.
Nombre cumulé de cas par variant rapporté en fonction des jours ayant suivi l’identification initiale. La propagation communautaire du variant Omicron interpelle
les experts britanniques qui note sa très forte croissance initiale par rapport à celle qui avait été observée avec les autres variants. @ UKHSA
Réinfections une infection antérieure par le SARS-CoV-2 (selon les cas, par le
variant Alpha ou Delta) et une réinfection par Omicron était com-
Quid du risque de réinfection avec Omicron ? À ce propos, le rap-
pris entre 88 et 541 jours (durée médiane de 314 jours).
port technique de l’Agence britannique de sécurité sanitaire fait état
de cas de réinfection chez des individus ayant présenté une infec- On ne peut pas conclure de ces données préliminaires qu’il existe
tion confirmée, hautement probable ou probable à Omicron, dont le globalement un risque accru de réinfection. Là encore, une surveil-
prélèvement a été effectué entre le 1er novembre et le 3 décembre lance épidémiologique à plus long terme s’impose.
2021. Parmi 329 personnes dans ce cas, 17 (4,9 %) avaient déjà été
L’ensemble des données, recueillies entre le 20 novembre et le 5
infectées.Pour 16 d’entre elles, leur dernier test PCR positif pour
décembre et reposant sur le séquençage du génome entier, font état
le SARS-CoV-2 remontant à plus de 90 jours, elles ont donc été
de 25 cas de réinfections par Omicron et de 366 réinfections par
considérées comme ayant développé une réinfection. Chez un autre
d’autres variants. L’analyse statistique indique que le risque de
patient, il s’est écoulé 88 jours entre les deux tests PCR positifs.
réinfection pour Omicron est 5,2 plus important que pour les autres
Ces individus considérés comme réinfectés avaient un âge compris variants**. Là encore, insistent les experts britanniques, ces estima-
entre 23 et 57 ans (âge médian 37 ans). L’intervalle de temps entre tions sont préliminaires.